C’est en sortant du cinéma qu’il s’est arrêté sur Sherbrooke pour observer le monde qui passe et qu’il a changé, pour la troisième, et pas la dernière fois, le sujet de son documentaire. Autour de lui s’entremêleront plusieurs histoires, plusieurs obsessions : celle de son amoureuse, qui tente de finir son cube Rubik; celle de sa preneuse de son boulimique; celle d’un chercheur en sciences cognitives qu’il interviewe et qui se masturbe compulsivement ; celle de Julie, perdue à Québec sans rien et que son ex, mauvais perdant au golf, refuse de venir chercher; celle d’une femme qui a perdu son téléphone ou celle d’un étudiant qui veut s’enlever la vie. Pour son premier long, Jean-François Boisvenue observe avec tendresse et ironie ces êtres perdus, enchaînés à leurs idées fixes, en quête d’une libération