Clip réalisé par Clément Sellerin, assisté d'André Da Silva. Album "Sensible" : cd1d.com/fr/album/sensible-0 Cadavreski : www.facebook.com/cadavreski/ Les Disques d'en Face : www.denface.com - www.facebook.com/Les-Disques-den-Face-163323920393269 ------------------------------------------------------------------------------------------------ "SENSIBLE" ------------------------------------------------------------------------------------------------ Toi aussi si t’es sensible, et né sans ciel bleu. Tu t’sentais invincible, t’en dev’nais sérieux, t’as pas la faim des cibles, t’aimes pas la fin des cycles, c’est pas la fin du film, ne pars pas ! Ne fais pas l’imbécile, Ne te cache pas, ton pote est là, montre tes larmes. T’as plus l’choix, t’es pas faible, si t’as pas les armes. Ouvre-toi si on t’enferme, ne reste pas dans l’erreur. Tu stresses pendant des heures, incapable de l’affirmer, coupable de la fermer - Pourquoi t’enfouis tes sentiments ? Tu t’entêtes à faire n’imp’, pour moi tu t’enfuis gentiment ! Tu fais l’dur pour la société, besoin de stabilité, manque de sensibilité, personne n’est sensibilisé. C’est sans civilité que j’m’en vais cracher sur leurs tombes, du sens on s’est fait à l’idée, pour la cible j’n’ai pas la bombe, pour la suite c’n’est pas la peine, on verra bien où ça mène. Si l’homme est sensé, il montrera aux autres sa peine. Pas d’place pour les timides, pas d’ça dans ton monde, et si l’erreur est humaine la connerie est immonde. Articule ! Tiens-toi bien ! Tu fais aucun effort, réfléchis la prochaine fois, t’as raté ton effet. I’ faut être fort, i’ faut être fier, i’ faut pas baisser les bras, faut d’l’assurance, faut rassurer si tu veux pas baiser les draps. Faut être un sale type, à court terme j’crois qu’c’est ça l’top, un seul pitre, tout au fond d’la salle avec ses cinq potes ! Pas d’place pour le doute, faut pas hésiter, ou bien en classe comme au foot, poteau, tu vas déguster. Et quand tes larmes coulent, prend bien soin de les cacher, car la grande foule aura tôt fait de te bâcher. T’es triste, ou gay, t’es geek, t’es laid, de la com’ t’es handicapé, les risques ça te plaît : si t’as du mal à porter ce masque social, c’est normal, les sensibles se f’ront une place à coups d’larmes. Drôle d’époque, où les crocs sont d’sortie. Les cran d’arrêt en sont, les crasses dans les orties. L’ego ne s’en sort que s’il s’endurcit, à tort, j’ai placé le sensible en sursis. J’ai paradé sans coeur juste pour faire comme, craché, pissé sur mes pleurs pour devenir un homme. Un vrai, un dur, un golgoth en béton, un pur gogole que plus rien ne fait ber-tom. Disqueuse en main, ça dit c’qui cogne. Coupe court aux discours mais dit c’qu’il donne, peu c’qu’il pense, pense ce qu’il peut. Peste et questionne lorsqu’il pleut. Erreur système ou bug de la matrice, lourd fist si j’t’aime, excusez si ça m’attriste. Esquiver la peine est devenu rentable, le sensible bien au fond de mon cartable. Ça joue les rudes, s’veut les cools et loups des rues à foulées drues, joue des coudes, suit les codes et loue les durs, boit la lacune gueule au goulot, voit l’écume, et si l’oeil dégueule, c’est que la goulée coulait dessus. Les sentiments se troquent contre dix centimes de crack qu’on prend, le ciment colmate, contemple un grime de sale con. ça voue des cultes à des brutes, à l'affût, v’là les cas d’étude, flûtes, au goût de roue de bêtes en rute. Marquer les territoires, monarques et luttes héritées ridées, des rites et retards, réitérés. L’ère s’y perd, y croit terre-à-terre. L’idée pourrie, périmée, paraît plaire aux fiers en vérité. Si les hommes, les vrais, ne versent jamais une larme, deviens un homme, un vrai ! Deviens une arme. Si les pleurs ne peuvent couler sur les joues des hommes vrais, alors homme, tu l’es. Comme un tabouret. ------------------------------------------------------------------------------------------------